godess of wisdom Messages : 73 Avatar : zelda (legend of zelda). Inscription : 25/09/2018 Don : puissance divine. Surnom(s) : la bienveillante. Age : ∞. Métier : déesse de la sagesse. Résidence : la citadelle.
| Mer 10 Oct - 18:12 | |
| Elwood Sun and moon, guide us To the hour of our glory and honour Au début des temps, ils étaient quatre à fouler la terre d'Elwood, quatre à affronter les étendues sauvages, à documenter leurs exploits et à explorer le monde. Ils étaient jeunes, persuadés que le monde leur appartenait, prêts à tout pour se découvrir eux-mêmes, étendre leur savoir, leur pouvoir, leur courage et leur incommensurable sentiment de liberté. Ils n'étaient les enfants de personne : perles de pluie qui tombèrent, goutte à goutte, sur la terre fraîchement retournée afin de vivre dans ce monde conçu pour eux et par eux. Innocents, jeunes et impétueux, leur périple marqua l'endroit durant des siècles et des siècles. Les quatre cavaliers d'Elwood se lisent encore sur les pages les plus usées de l'histoire du continent. On raconte combien la déesse Nevaeh était sage, dotée de multiples connaissances et peu affectée par le péché de l'orgueil. On évoque l'exaltation du dieu Emyr pour le pouvoir et sa quête d'une gloire éternelle. On se remémore la déesse Diana, la femme guerrière intrépide dont l'amour de la nature n'avait d'égal que son goût pour la liberté. Enfin, l'on évoque aussi la bravoure de Erwan, le dieu inflexible affrontant chaque adversaire avec ce même regard insoumis, capable de mettre à terre une bête d'une simple flèche. Ces phénomènes de légende existent toujours aujourd'hui et gouvernent Elwood avec le discernement que l'on attend de divinités immortelles. Si, lors de l'instauration de la Citadelle, métropole de ce monde, les quatre cavaliers étaient très proches et coexistaient en harmonie, des siècles de cohabitation usèrent ces relations pourtant admirables.
Emyr et Erwan paraissaient incapables de s'entendre sur la façon dont ils devraient gérer le pays même si Nevaeh tentait d'apaiser les frictions avec le sentiment que ses frères de conquête ne pouvaient pas s'en vouloir éternellement. Cela n'eut que peu d'effet sur Emyr qui considérait les mots de sa sœur comme des paroles creuses et dénuées de sens. À son regard, il fallait saisir l'opportunité qui s'offrait à eux et bâtir un monde qu'il serait aisé d'assujettir. Hors de question de bafouer les lois et de permettre à la population de s'exempter du respect que leur sainteté inspirait. Les autres dieux n'étaient pas d'accord avec Emyr et son idée d'astreindre les humains qui, selon Diana, n'étaient pas faits pour être mis en cage. L'opinion controversée d'Emyr ne gagna pas en popularité au fil du temps bien que les quatre dieux se soient promis d'assurer le commandement de leur propre territoire : la zone dirigée par Emyr, sous un soleil ardent et ponctué de dunes de sable, gagna la réputation de l'endroit où les inégalités sociales étaient les plus grandes. Les bâtiments, architectures dorées aux sculptures extravagantes, furent tous construis par des esclaves et les familles pauvres pullulaient tout en bas du secteur comme des fourmis sous les pieds de ceux qui, favorisés par la vie, siégeaient dans des palaces somptueux abondants de luxure.
Peu à peu, les rencontres entre les dieux s'éloignèrent dans le temps, et les quelques rendez-vous qui eurent lieu se terminèrent souvent par des disputes qui, selon les dires des historiens, firent trembler la terre et attirèrent la foudre à s'abattre sur le temple des dieux ━ l'endroit où ceux-ci se réunissaient et où l'on priait leur miséricorde. Emyr possédait sa propre armée et ses propres lois alors que les trois autres disposaient d'autres méthodes pour régner sur leur population : le secteur de Nevaeh était, sans équivoque, le plus harmonieux avec ses maisons de pierres et ses marchands enthousiasmés. On pouvait, à sa guise, considérer l'endroit comme étant le cœur de la Citadelle. Là-bas, chaque personne pouvait déambuler dans les rues sans être effrayé d'offusquer la déesse, et les gens pouvaient provenir de tous les horizons sans se sentir oppressés. Le palais de la déesse, véritable chef-d'oeuvre architectural, était ouvert jour et nuit à la visite des orphelins du quartier et aux curieux souhaitant s'entretenir avec Nevaeh. La garde royale, sorte de regroupement de chevaliers sous la gouverne de la déesse de la sagesse, avait pour objectif d'assurer la sécurité des uns et de punir les crimes odieux des autres en plus d'explorer les terres entourant la Citadelle. En effet, nombre d'humains se questionnèrent à savoir pourquoi les dieux s'étaient contentés de construire une seule grande cité alors que le monde était si vaste. Seuls les dieux savaient que les terres qu'ils avaient méticuleusement visités lors de leur jeunesse n'étaient pas faites pour être habitées. En effet, le dieu de la genèse ━ l'être qui avait fait naître Elwood, s'était assuré de rendre cette planète inhabitable afin que ceux qui y seraient conçus soient dotés d'une ardeur tout à fait inégalable.
Le territoire de Diana témoignait bien des risques que comportait une vie au cœur de la nature. Beaucoup plus verdoyante que les secteurs de ses confrères et consœurs, la terre que foulaient ceux qui habitaient la forêt de dame nature n'avait rien de bétonnée ni d'affublée de câbles électriques qui viennent gâcher le paysage. La température imprévisible, le vent dans les feuilles des immenses arbres centenaires, le courroux des vagues frappant les falaises escarpées des côtes de la Citadelle et le grondement mystérieux des bêtes sauvages sommeillant dans les cavernes décrivaient à merveille le côté mystérieux et vigoureux de la demeure de la déesse Diana. Un endroit où les seules lois à respecter étaient celles de la nature. Enfin, le territoire assuré par le dieu Erwan n'était pas aussi étendu que celui de son frère et de ses sœurs, mais se démarquait pas sa grandeur : des murailles immenses, traversant les montagnes, grimpant et s'entortillant autour de la Citadelle comme une ceinture sensée protéger ses habitants. Les volcans, les monts enneigés, parfois simplement terreux, les oiseaux immenses planant dans le ciel d'un bleu azur absolument magnifique en faisaient un secteur magique. Le dieu Erwan, gardien du mont Alcyone, assurait la défense des frontières de la citadelle et du plafond céleste où l'on pouvait visiter des îles qui flottaient et naviguaient par-delà les nuages. Oui, Elwood est un endroit splendide gouverné par quatre forces transcendant absolument tout, mais ces délimitations construites pour séparer les uns des autres peuvent-elles contenir éternellement des êtres mués par un cadeau divin que l'on nomme le libre-arbitre ?
Si la déesse Nevaeh, aussi bienveillante que généreuse, n'avait pas décidé d'offrir un peu de ses pouvoirs à ses protégés, peut-être le monde aurait-il évité de vaciller ? Certes, il faut bien se rendre à l'évidence, depuis qu'Emyr a décidé d'inaugurer sa nouvelle armée et que ses soldats foulent les terres de la citadelle, tout a changé. Les guerriers de Diana ne suffisent pas à tenir tête à celui qui rêve toujours de suprématie et Erwan continue d'avoir le regardé tourné vers l'extérieur sans pouvoir de façon implacable mettre un terme à toutes ces manigances. Une seule question demeure en suspens lorsque l'on explore le fil de tout ces événements : au final, les dieux ont-ils profané Elwood lorsqu'ils ont jugé bon de contraindre leurs enfants à faire un choix entre l'un d'entre-eux ? Inutile de se questionner, car le futur semble déjà tout tracé ...
Éphémère est la paix instaurée par la guerre. |
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