Dance of Dragons [ pv ; baban ]

Il y a de cela quatre jours, dans le royaume de Suryana, une énorme perte fut visionné par une grande partie des peuples et citoyens venant d'ailleurs. Pour certains, le sujet était clos. Une déesse était morte assassiné et la vie continuait. Pour d'autres, c'était une outrance et un acte impardonnable. Il fallait mettre la main sur l'homme qui avait osé mettre à mort la déesse de la nature. C'était une trahison haute et sans précédent pour les citadins qui n'en revenait toujours pas.
Évidemment, le peuple du désert allait dans l'autre sens. Ce n'était qu'une faible, une déesse incapable de défendre sa vie, ne méritait que la mort.

Erwan avait été en colère d'entendre de tel propos et il fut donc décidé, alors qu'elle était toujours inconsciente, qu'elle serait transportée dans la cité de la déesse Nevaeh.

Même si Erwan avait voulu la préservé du mieux possible des ragots qu'on pouvait dire sur la mort de sa mère, Athena n'était pas stupide. Elle savait qu'il y avait des gens biens et des gens mauvais. Elle savait que pour certains, sa mère était décédée d'une façon lâche et inacceptable, mais que pour d'autres, Diana n'avait eut que ce qu'elle méritait. Et la douleur dans son être n'en était pas moins douloureux.

À chaque soir, elle s'endormait avec le souvenir de sa mère venait lui dire bonne nuit, assez pour qu'elle en soit lassé à chaque fois que sa porte s'ouvrait. Un peu de paix, ce n'était pas trop demandé. Dieu qu'elle donnerait n'importe quoi, pour que la porte de sa chambre s'ouvre à nouveau sur le visage amusée de sa mère lui souhaitant une bonne nuit. La jeune femme, guerrière depuis des années, mais restant tout de même une jeune fille, cherchait ses repères depuis la mort de sa mère.

Personne ne lui avait dit que ce serait aussi douloureux de vivre une perte. Était-ce ainsi que sa mère avait vécu la perte de son mari ? Son père, elle ne l'avait jamais connu, mais est-ce que sa mère avait autant souffert ? Athena avala difficilement la salive qu'elle avait en surplus dans la bouche, observant ses pieds qui dansait dans l'eau clair de cette fontaine ....
Elle aimait les grands jardins de la citadelle, le seul lieu qui se rapprochait de la nature et elle venait souvent s'y perdre lorsque sa tante la déesse de la sagesse regardait ailleurs.

Les mains sous les cuisses, elle soupirait de nouveau en observant les poissons rouges tâcheté blanc qui dansaient autour de ses pieds, amusée d'en voir un qui cherchait à lui charmer la grosse orteil.

Esteban se souvenait très bien du visage de ses camarades lorsqu'ils rentrèrent à la Citadelle cette semaine-là. Les gens ne trouvaient pas grand chose à dire et ceux qui ouvraient leur grand clapet ne sortaient jamais vraiment quoi que ce soit d'intelligent. Il est vrai que Baban avait la mèche courte depuis qu'il avait assisté à l'assassinat de la déesse, mais surtout à la peine immense d'Athena.

Nevaeh, toujours fidèle à elle-même, reprit très vite contenance et commença à discourir devant public sur l'importance de rester soudés et dans l'harmonie face à une perte si immense. Elle vanta les nombreux exploits de Diana et promit que ce geste ne demeurerait pas impuni. Les gens, déjà après quelques jours, recommencèrent à vivre leur vie comme si rien ne s'était passé.

Toutefois, Esteban avait plus de mal que les autres à accepter la situation, et c'est pourquoi il revenait très souvent au niveau du domaine royal de sorte à pouvoir revoir la jeune femme. Les premiers jours, les gardes lui refusèrent l'entrée, prétextant que la princesse Athena ne voulait voir personne. Mais Esteban n'en pouvait plus d'attendre alors, cette fois-ci, il passa par-dessus l'un des murets de pierre et retomba dans le jardin, en plein dans les buissons. Il finit par sortir de là, des feuilles dans les cheveux, et se dirigea vers la fontaine où la jeune femme était installée.

« Bonjour Athena. » fit-il avec un léger sourire. Il était content de la voir et espérait que c'était la même chose pour elle, le coeur débattant à l'idée qu'elle le repousse, qu'elle lui demande de partir. Il resta debout derrière elle, un peu timide, pour une rare fois.

Ce poisson lui chatouillait en ce moment les pieds et un sourire lui vint doucement sur le visage. Quiconque l'observait de lui, pourrait croire que c'était à cause des poissons, mais la vérité fut tout autre. Elle avait entendu le jeune homme tomber dans les buissons et elle savait de qui il s'agissait. Depuis quelques jours, elle demandait à sa tante s'il était possible de voir le jeune homme et celle-ci ne lui avait jamais réellement donnée de réponse clair.

C'est qu'elle avait beaucoup à faire, Athena pouvait le comprendre. Sauf que son envie de revoir le jeune homme était présent également et lui déchirait le coeur autant que lorsqu'elle pensait à sa défunte mère. Alors de l'entendre derrière elle qui s'approchait en ayant possiblement des feuilles dans les cheveux, l'amusait un peu.

Dès qu'il la salua, Athena ferma les yeux en profitant de cette voix qui lui avait manqué et qui, sans qu'elle ne comprenne vraiment le pourquoi, lui donnait des frissons dans tout le corps. C'était un baume sur son coeur meurtrie. Lentement, elle ouvrit les yeux et observa de nouveau le poisson qui maintenant, s'accrochait à son gros orteil.

« Regarde, ce poisson est amoureux de mon orteil. » Dit-elle doucement, un sourire calme sur le visage.

Esteban attendait toujours qu'elle lui réponde. Lorsque ce fut le cas alors il fit une drôle de tête puisque ce que Athena venait de lui dire était somme toute assez hors-du-commun. « Hein ? » fit-il avant d'éclater de rire quand il vit le poisson qui était scotché à l'orteil de la princesse. Le jeune chevalier vint s'asseoir près d'elle après avoir retiré ses sandales et tenta, à son tour, de mettre ses pieds dans l'eau dans l'espoir qu'un poisson ait de l'intérêt pour lui.

Toutefois, cela n'eut pas l'effet escompté, et les poissons décidèrent plutôt de fuir les pieds du jeune homme, allant nager en groupe plus loin dans le bassin. « Ahhnnnn.... ! » s'exclama-t-il en affichant une expression un peu offusquée qui disparut lorsqu'il daigna tourner la tête vers Athena dans le but de la regarder. Il eut un bref sourire tandis qu'il disait : « Tu t'intègres à merveille dans le décor. On dirait une nymphe ! » Esteban connaissait les légendes des nymphes et des fées des bois et il avait toujours trouvé celles-ci très intéressantes contrairement à ses amis qui soupiraient toujours et demandaient plus d'histoires de guerriers triomphants.

« Comment ça va ? » osa-t-il ajouter, précautionneusement, les yeux rivés sur elle sans être capable de ne pas la contempler, en quelque sorte.

Il s'approchait et l'aura de chaleur qu'il dégageait était comme un remède soignant les plus profonde des blessures. Elle ne quitta pas le poisson des yeux, car elle avait cette impression fragile que si elle posait les yeux sur Esteban, les larmes reviendraient et elle flancherait. C'était un sentiment sommes toute étrange pour elle, puisqu'en temps normal, elle savait être forte peu importe le moment.
D'ailleurs, elle se demandait si la mort de sa mère avait eut lieu avant sa rencontre avec Baban, aurait-elle eut la même réaction ? Cette question, elle l'avait posé à Nevaeh et elle fut incapable de répondre, mais Erwan par contre.

Lorsque son oncle revint pour lui rendre visite peu de temps après être aller rassurer le peuple de la forêt, il lui avait fait savoir que l'amour changeait en bien ou en mal certaines personnes. Si avant elle avait cette carapace capable de surmonter les pires obstacles, qu'elle soit en mesure de laisser celle-ci de côté en présence d'une personne qu'elle aime et respecte, n'était pas un mal, mais un plus. C'était bien d'être forte, mais c'était aussi bien d'être capable de faire savoir lorsque ça n'allait pas. Si Baban avait ce pouvoir, c'était une bonne chose et cela voudrait dire qu'un lien beaucoup plus puissant s'était formé.

Elle l'avait regardée un moment avant de sourire et de comprendre maintenant. Esteban n'était pas simplement un ami, ce n'était pas simplement une personne qu'elle avait envie de revoir comme ça. Non, c'était celui avec qui elle désirait bâtir quelque chose de fort et de solide, alors ... Tant pis si elle pleurait de nouveau devant lui.
Athena allait le regarder en se disant que c'était une bonne idée, mais son geste s'arrêta sous les paroles du jeune homme. Une nymphe ? Elle figea et son sourire fut beaucoup plus tendre alors qu'elle retirait une main de sous sa cuisse afin de venir lui prendre la sienne, serrant celle-ci.

« Je vais mieux. » Dit-elle en relevant les yeux vers lui, son regard un peu plus vivant et brillant. « Je suis contente que tu sois venue me voir. Même si tu n'as pas le droit et même si tu t'es pris plein de feuille dans les cheveux. » En disant cela, elle eut un rire sincère et tendit les mains pour lui retirer les feuilles.

Cela dura un bref instant avant qu'elle soit sérieuse de nouveau.

« Parfois, j'ai terriblement de peine... D'autres moments, je pense à elle et je me sens bien, je souris et je suis nostalgique. C'est difficile, de ce dire qu'elle ne sera plus jamais là pour moi et que maintenant je suis celle qui doit ... » Elle se tut un moment puis avala difficilement. « Je ne sais pas comment je vais faire, Baban... »

Esteban sembla tout de même rassuré de savoir qu'elle allait bien ; il avait craint qu'elle ne puisse pas remonter à la surface après avoir subi une telle perte. Lui-même ne savait pas comment il réagirait s'il devait perdre ses amis d'une façon si horrible. Il eut un fin sourire quand elle lui fit savoir qu'elle était contente qu'il soit venu malgré les interdictions. Elle rit en lui retirant de nombreuses feuilles des cheveux et il pouffa de rire à son tour parce qu'il ne s'était même pas rendu compte qu'elles étaient plantées là.

Puis, elle lui exprima son ressenti face à la situation, les moments de peine et ceux de joie qui se côtoyaient de façon si étrange et particulière. Esteban détourna un peu le regard quand Athena lui fit savoir qu'elle ne savait pas comment elle allait pouvoir s'y prendre ... sachant quels étaient désormais ses responsabilités en tant que nouvelle reine des peuples nomades et natifs ainsi que comme déesse de la nature. « Tu seras parfaite. Tu n'as pas besoin de changer quoi que ce soit. » lui assura-t-il en posant le regard sur elle à nouveau, lui tenant la main fermement cette fois-ci.

« Ta mère, je suis persuadé qu'elle avait pleine confiance en toi, et qu'elle t'a enseigné tout ce que tu devais savoir. Elle t'a légué tout ses pouvoirs, son amour et sa présence. Elle sera toujours là avec toi. Alors tu n'as pas à avoir peur ... » Esteban afficha un air qui se voulait rassurant et ajouta doucement : « Moi aussi, je serai là pour t'aider. Je ne te laisserai pas toute seule, c'est une promesse ... »

Est-ce qu'elle le serait? Parfaite?
C'était une question qui lui faisait terriblement peur. Même si elle savait que son peuple l'adorait et même si elle savait que Baban avait raison sur beaucoup de points, c'était de lourde responsabilités qu'elle avait maintenant sur les épaules et l'idée même de ne pas savoir comment s'y prendre, lui serrait l'estomac. Il y avait quelque chose de puissant dans l'idée de devenir une déesse, mais encore plus terrifiant de savoir que la protection de la faune et la flore, de son peuple et des autres ne reposait que sur ses épaules.

Son regard se posa sur la main d'Esteban, celui-ci lui serrait avec une force impressionnante, comme s'il avait peur lui aussi. Peur de la perdre peut-être ? Cette pensée lui fit relever les yeux vers le garçon et elle se redressa, les pieds toujours dans la fontaine. Il lui fit la promesse de toujours être la et de ne jamais la laisser seule, ce qui lui fit chaud au coeur, vraiment.

Elle avait confiance en lui et même si s'était tout nouveau, la peur n'était pas présente. Cette crainte que, peut-être il ne serait plus là, ne l'effleurait même pas.

« Tu me fais visiter la citadelle ? » Demanda-t-elle spontanément. C'est qu'elle était ici depuis presque une semaine et personne ne lui avait fait voir la ville et l'endroit. « C'est la première fois que je viens ici, alors j'aimerais que tu sois mon guide... J'avais pensé à Ryan, mais des gens m'ont dit que c'était pas une bonne idée... »

D'ailleurs elle n'avait pas comprit pourquoi.

Esteban sembla ravi lorsque, spontanément, Athena décida de le choisir lui comme guide afin de visiter la Citadelle. Il se leva à son tour, écoutant ce qu'elle avait à dire sur Ryan, et laissa échapper un éclat de rire sincère. « Il se perd souvent. Tout le monde ici l'a déjà vu perdre trois heures parce qu'il s'était trompé de direction. »
Esteban affirmait donc que les rumeurs étaient fondées. Il jeta un coup d'oeil général autour de lui et attira Athena vers le muret. Puis, il se pencha vers l'avant et se plaça de sorte à ce qu'il puisse lui faire la courte-échelle.

« Allons y, dans ce cas. Je parie que la déesse va se fâcher si elle sait que tu es partie alors ... restons discrets. » suggéra-t-il avec sérieux bien que n'importe qui sache très bien que Esteban et Discrétion n'allaient vraiment pas dans la même phrase. Comme ils n'avaient pas d'autre choix alors ils devaient se contenter de fuir comme des voleurs pendant que les gardes mangeaient un sandwich dans les escaliers.

Bah quoi ? C'était leur pause. Ils avaient bien le droit à un casse-croûte eux aussi !

Athena sembla surprise de savoir que Ryan se perdait autant, n'était-il pas un membre de la garde royal? Alors comment faisait-il pour revenir chez lui après une mission? La surprise passée, la jeune femme eut un petit sourire en trouvant finalement adorable ce petit défaut chez le garde. Elle avait fait connaissance avec quelques personnes et Ryan, ainsi que le jeune Hina en faisait partie.

Elle avait été surprise de voir son cousin Artemis, mais comme celui-ci semblait aussi sombre que les ténèbres, elle préféra ne pas lui adresser la parole sur le moment. Elle suivit finalement Esteban en s'arrêtant près du muret et le regarda faire en haussant un sourcil.

« Tu es mignon, mais ... merci ! »

C'était ce genre de petit geste qui rendait Baban aussi attachant, lorsqu'il se plaçait devant elle pour la protéger ou pour lui faire la courte échelle, alors qu'elle savait parfaitement comment se débrouiller, après tout s'était la nouvelle déesse de la nature et une guerrière d'expérience. Elle sauta en posa son pied contre le muret et se donna un élan afin d'atteindre le rebord avec ses mains. Elle s'appuya et poussa des mains pour finalement s'asseoir et passer de l'autre côté. Elle tomba sur les pieds et se recula en observant de nouveau le mur en attendant Baban.

« Ça va ou tu as besoin que je vienne te faire la courte échelle, chéri ? »

Bien sûr, elle le taquinait et cela pouvait se voir à son expression puisqu'elle se mordait le bout de la langue en souriant, enjouée.

Apparemment, elle n'avait pas besoin de son aide, et elle le prouva en gravissant ce muret sans qu'elle ne se serve outre-mesure de sa galanterie pour y parvenir. Esteban, un peu surprit, observa le mur devant lui sans bouger jusqu'à ce qu'il éclate de rire. C'était tout de même assez drôle de rencontrer une fille qui ne passait pas le plus clair de son temps à lui demander des comptes.

Il l'écouta poser sa question et répondit avec enthousiasme : « Pas besoin ! J'y arriverai tout seul ! » Il pouffa de rire et étira son bras afin de se propulser jusqu'au sommet pour mieux retomber de l'autre côté du mur. Ils étaient désormais hors du domaine du château et pouvaient s'aventurer à leur guise un peu partout dans la ville. « Alors comme ça tu n'es jamais venue ici auparavant ? » demanda-t-il, un peu surprit, en s'approchant d'elle. Ils étaient sur le trottoir et la ville se discernait facilement en bas de la colline.

Il y avait un chemin qui menait justement à cet endroit. Esteban comptait l'emprunter et se mit donc en route par simple nécessité.

L'entendre rire était quelque chose qu'elle aimait beaucoup. Il avait un rire unique et contagieux, quoi qu'un peu drôle aussi par moment. Elle se recula afin qu'il ait plus de place une fois de se côté ci et lorsqu'il tomba sur ses pieds, un sourire apparut de nouveau sur son visage. L'idée d'être enfin avec le jeune homme, ellégeait son coeur et lui donnait envie de vivre quelques aventures, comme dans la forêt, même si bon ....
...
...
Elle n'avait pas été réellement douce avec lui, ce qui poussa la jeune fille à le suivre en se mordant la lèvre un instant.

« Mh, oui. J'ai toujours été plus présente autour de la sylve dense. Normalement c'était ma mère qui venait à la citadelle pour faire affaire avec Nevaeh. » Avoua-t-elle doucement en venant près de lui, glissant sa main le long de son bras afin de lui prendre la main, entrelaçant ses doigts avec les siens.

« C'était prévu, que je viennes ici avec elle. » Doucement, elle fronça les sourcils et soupira en haussant les épaules par la suite. « Esteban, j'aimerais savoir ce que tu penses de tout ça ... » Elle parlait de l'attaque et de la mort de sa mère, bien entendu.

Esteban l'écouta parler de sa mère et du fait que c'était généralement elle qui faisait le trajet jusqu'à la citadelle pour faire affaire avec la déesse Nevaeh. Il est vrai que la déesse de la nature ne semblait pas particulièrement intéressée par la vie citadine et, bien que Esteban soit né ici, il ne pouvait l'en blâmer. Il avait toujours eu ce goût prononcé pour l'aventure et ce besoin criant de liberté.

Alors qu'ils marchaient côte-à-côte, le vent soufflant par moments leur visage et leurs cheveux, Athena en profita pour lui parler de ce qui s'était passé. Du moins, elle lui demanda son avis sur le sujet. Le jeune homme se contenta de tenir la main de la demoiselle un peu plus fortement comme s'il avait du mal à contenir son émotion.

« Je n'ai pas tout compris, c'est vrai. » admit-il en se contentant de tourner la tête vers Athena. « Je n'avais jamais vu ce type auparavant. Je ne l'ai jamais vu aux côtés des dieux. Est-ce que tu le connaissais... toi ? » tenta-t-il en semblant tout de même un peu perdu.

Elle trouvait adorable qu'il lui serre la main un peu plus, cherchait surement autant de réconfort ou d'assurant en elle, qu'elle en lui. Alors au final, elle lui tenait toujours la main, écoutant ce qu'il lui répondait. Esteban avait raison sur deux choses, peu de gens avait compris réellement ce qui se passait, même Erwan cherchait encore des réponses et à comprendre, mais c'était difficile.

Par contre, la deuxième question mit la jeune femme mal à l'aise et elle ouvrit la bouche avant de la refermer un moment, soupirant par la suite. Hadès... Elle ne le connaissait pas, elle ne l'avait jamais vue, mais Erwan et Nevaeh lui avait fait savoir qui il était réellement et beaucoup de chose fut clair à ce moment là, seulement ...

« Je ne peux pas tout te dire sur ce dieu, car je pense que c'est à ton ami, Artemis de t'en dire plus ... » Dit-elle doucement, marchant toujours vers la ville, prenant un pas un peu plus lent puisqu'elle n'avait pas envie qu'on surprennent leur conversation.

« Ce dieu, c'est celui de la mort. Il est le cinquième, celui qui ne se montre que très rarement. Erwan m'a dit qu'il y a quelques siècles de ça, un conflit c'est vue naître entre eux et Hadès, mais ils n'avaient plus eut de nouvelles depuis ... depuis une semaine. »

Elle serra les doigts de baban en s'arrêtant et posa son regard sur le garçon.

« Erwan m'a dit ce que Hadès avait dit à ma mère avant de mourir. Que ce n'était rien de personnelle et qu'elle fut simplement la plus faible à ce moment là. Au final, n'importe quel dieu aurait pu mourir cette journée là... » Elle baissa la tête en tremblant un peu plus. « Je me sens responsable de sa mort... Et si elle était morte parce qu'elle à eut un moment d'inattention suite à notre baiser... ? »

Athena semblait un peu mal à l'aise avec le sujet et il était évident que Esteban comprenait pourquoi ; cette blessure était toujours à vif et peu d'eau avait coulé sous les ponts depuis le décès de Diana. Quand elle lui expliqua de façon assez sommaire que cet homme était, en fait, le dieu de la mort, le cinquième visage de l'immortalité, et qu'il était entré en conflit avec les autres jadis alors Baban fronça les sourcils. C'était une sale histoire.

Athena poursuivit en lui expliqua qu'Erwan avait entendu les derniers mots adressés à Diana et elle commença à remettre en doute ses capacités et à regretter d'avoir peut-être attiré l'attention de sa mère alors qu'elle était en très mauvaise posture. Esteban se sentit le besoin de hocher frénétiquement la tête à la négative.

« Aucun risque. Ce n'est pas de ta faute. Les autres dieux ne se sont rendus compte de rien. Ta mère était aussi forte qu'eux et elle n'a rien vu. Je pense que personne n'aurait pu savoir. Hadès avait sûrement planifié tout ça depuis très longtemps ... »
Il se pinça le menton en semblant réfléchir un bon moment. Puis, il tourna la tête vers la jeune femme parce que, après tout, il n'avait toujours pas répondu en détails à sa question. « Je crains que ta mère ne soit pas la seule victime ... et que d'autres personnes soient en danger ... » Il marqua une pause et conclut : « Toutes ces années où nous nous sommes entraînés sans relâche dans un monde en paix ... Je crois que ce temps-là est révolu ... »
Il l'attira un peu plus vers lui, cessant sa marche, la main contre la sienne et afficha un air plus sérieux que jamais.

« Si jamais le pire est à venir alors je veux que tu le saches ... » Il marqua une pause, laissant cette phrase en suspens, et finit par terminer sa phrase avec la même profonde sincérité. « Je n'accepterai jamais de te voir partir. Je ne laisserai jamais personne te faire du mal. »

Elle pouvait comprendre que, lorsqu'il y a la vie, il y a la mort. Cependant, est-ce qu'il était important d'avoir un dieu de la mort aussi mesquin et cruel ? Athena se posait sincèrement la question. Qu'adviendrait la vie, si la mort décidait d'en faire qu'à sa tête ? Si ce dieu avait prit pour idéologie de prendre les vies qui lui plaisait, comment est-ce qu'eux, les hommes et femmes, enfants et demi-dieux allaient pouvoir vivre en paix, maintenant ?

Ce dieu, elle le méprisait et Athena s'était toujours promis d'être une personne ouverte aux autres. Malheureusement, c'était difficile de garder en tête ces convictions lorsqu'on est témoin d'un acte injustifié. Elle releva les yeux vers Esteban, l'écoutant lui faire savoir que sa mère n'avait pas été affaiblis et qu'en rien ce n'était sa faute pour cette perte.
Il marquait un point en disant que tout les dieux n'avaient point sentit la présence de la mort et que tous avaient été en danger à ce moment précis.

Erwan, Nevaeh, Emyr, même Artemis n'avaient pas été en mesure de sentir ce qui allait se produire, alors comment elle, simple demi-déesse, aurait-elle mieux fait ? Dans un doux soupire, elle lui serra la main d'avantage et acquiesça à ses paroles.
Plus personnes n'était en sécurité.
La paix, ce n'était plus possible. Ils allaient devoir penser que le pire, restait à venir.

D'ailleurs la jeune femme resta surprit lorsque le garçon s'approcha d'elle dans le but de lui faire savoir quelque chose. Cela semblait important puisque le regard d'Esteban était beaucoup plus sérieux et inquiet. Elle le regarda, attentive à ses mots puis un sourire apparut sur son visage alors qu'elle levait l'une de ses mains afin de la poser contre l'une de ses joues. Qu'est-ce qu'il était adorable....

« Je n'ai pas l'intention de partir sans toi. » Admit-elle en collant son front contre le sien et fermant les yeux. « Il est impossible pour moi, maintenant, d'être loin de toi. Alors je resterais avec toi. Peu importe le prix, peu importe les conflits. »

Elle ré-ouvrit les yeux en plongeant ceux-ci dans son regard et lui offrit un sourire.

« Il est hors de question, que tu me glisses entre les doigts, Esteban. » Elle scella se pacte en capturant les lèvres du garçon, venant se blottir contre lui.

Esteban se demanda s'il avait bien fait de lui confier de tels sentiments. Après tout, peut-être trouverait-elle qu'il en faisait trop ou alors que ce n'était pas tout à fait la meilleure façon d'agir. Mais, au lieu de réagir comme n'importe quelle fille qui rêve du badboy en règle, Athena vint poser sa main contre sa joue et lui fit savoir que tout ce qu'il ressentait était réciproque. Le jeune homme ressentit une bonne dose de fierté à l'idée d'être aux côtés de la belle et, quand elle vint sceller sa promesse d'un baiser, il y répondit tendrement, serrant la jeune femme dans ses bras.

Personne dans l'entourage du jeune homme n'aurait pu imaginer, ne serais-ce qu'un instant, qu'Esteban se retrouverait un jour amoureux. Il était tellement enfantin, débile sur les bords, téméraire et ayant constamment soif d'aventure qu'il était difficile pour quelqu'un de croire avoir la chance de se tailler une place dans son coeur. Pourtant, c'était le cas d'Athena.

Après le baiser, Esteban eut un petit sourire.
« Tu veux qu'on aille faire un tour au pub ? »
La Citadelle n'était pas dotée d'énormément d'endroits où festoyer ou se détendre : le pub allait ces deux choses avec une grande sincérité.

Elle ignorait ce qu'était l'amour ...
Bien entendu, Athena connaissait l'amour qu'on pouvait avoir entre un enfant et son parent, entre un ami et une amie, mais pour ce qui était de lier son coeur avec celui d'un autre, c'était nouveau pour la belle. Un sentiment étrange, mais tellement plaisant. Une crainte venait à naître, mais le bien être qu'on vivant en sa présence rassurait et réconfortait. Elle avait eut peur, pour la première fois dans sa vie. Une peur qu'elle n'avait pas réussi à contrôler et qui était devenue colère. Lors du tournois, quand elle eut cette impression idiote que Baban ne partageait pas les mêmes sentiments.

Elle avait eut peur. Peur ne plus avoir ce droit d'être près de lui. Peur de ne plus avoir droit de voir ce sourire, d'être là pour lui. Et surtout, elle avait eut peur d'être rejetée, un sentiment nouveau. Oui, l'amour faisait peur, mais elle trouvait cela si enivrant et magnifique, qu'elle ne désirait pas y mettre un terme. Ainsi donc, lorsqu'il avoua ses sentiments de la sorte, ce fut une immense joie qu'elle ressentit au plus profond de son être et elle y avait simplement répondu.

Lorsque le baiser fut rompu et qu'il lui offrit ce sourire, Athena eut beaucoup de mal à ne pas sourire également, collant son front contre le sien.

« Je veux bien, mais ... » Elle se sentit un peu idiote, bien qu'elle garda la même expression amusée. « C'est quoi un pub ? »

Esteban était toujours d'une grande vérité dans sa façon de réagir et de se motiver de tout ce qui l'entourait : c'est avec un éclat de rire qu'il accueillit la question d'Athena qui, après tout, était légitime. « Maintenant que j'y pense, c'est vrai qu'il ne doit pas y avoir ce genre de choses dans la forêt. » Il semblait se moquer de lui-même de ne pas avoir songé que ce serait étrange pour elle.

« Un pub c'est un endroit sympa où on consomme de l'alcool et où on peut s'installer avec des amis pour manger un morceau et se détendre. » expliqua-t-il en considérant que c'était plutôt une bonne description de ce que devait être un pub. En tout cas, celui qu'il fréquentait ressemblait à ça.

Il se remit à marcher. Ils avaient descendu une bonne portion de la colline, désormais, et une rue se dessinait devant eux. Plus loin dans la rue, l'on pouvait apercevoir la statue de Nevaeh qui versait des larmes de sang, et de jolies facades de bâtiments. « Alors, ça te dis ? »
Esteban ne souhaitait pas l'entraîner là-bas si Athena n'était pas à l'aise. « Sinon je trouverai autre chose, t'en fais pas ! »

Un endroit sympa où ils consommaient de l'alcool. Pour Athena, c'était des informations simple, elle comprenait dès le moment le principe d'un pub. Elle se demandait simplement si le fait de s'y rentre était une bonne idée? Dans un fin sourire, elle observa Esteban en haussant les épaules par la suite.
Après tout, qu'est-ce qu'elle risquait là-bas ? Surement pas grand chose et même, elle saurait fortement défendre son honneur ou sa vie.

« Oui, d'accord. Je suis curieuse de voir ce qu'est réellement un pub, même si tu m'as fais une bonne description, ça me dit ! »

Athena n'était pas difficile, elle acceptait de vivre beaucoup de nouveauté et étant curieuse, découvrir de nouvelle culture lui plaisait bien. C'est donc en suivant les traces du jeune homme, qu'elle reprit la route, le sourire aux lèvres. La rue qui se dessinait devant eux avait quelque chose de magnifique. Il n'y avait pas à dire, la sylve dense et la citadelle n'avait rien en commun, si ce n'était que l'ambiance chaleureuse des habitants.

Ceux-ci la saluait plus souvent qu'ils ne la jugeait et s'était agréable. Même l’architecture qui n'était pas la même, moins naturelle, mais tout aussi magnifique, lui plaisait énormément. C'était fascinant de voir qu'ici, les habitants avaient des coutumes et façon de vivre différente de son peuple. D'ailleurs, elle s'approcha d'Esteban en lui reprenantla main, question de le sentir toujours près d'elle.

« Dis moi ... » Elle avait remarquée la statue et quelque chose l'intriguait. « Pourquoi verse-t-elle des larmes de sang ? »

Évidemment, la majorité des gens s'était habituée à ce que cette statue suscite l'intérêt des touristes, et bien que le monument soit érigé depuis de nombreuses années, il y avait quelque chose de très mystérieux dans la façon dont celle-ci avait été construite et la symbolique qu'elle devait représenter. Esteban, lorsque Athena lui posa une question quant aux larmes de la déesse, afficha un air un peu plus sérieux. Son rôle de garde lui avait permis de se renseigner un peu plus sur l'histoire des dieux et, par-dessus tout, sur les intentions de Nevaeh.

« Je crois que c'est pour représenter les sacrifices de la déesse de la sagesse pour protéger son peuple. » Il eut un moment de silence et tourna la tête vers Athena. « Elle a choisi de sacrifier une partie de son pouvoir et de le séparer en plusieurs parties pour que nous puissions en bénéficier. Elle partage avec nous ses pouvoirs depuis des milliers d'années et risque sa vie pour que nous soyons libres de notre destinée. Les gens viennent prier devant la statue et la contemplent parfois durant des heures. »

Le chevalier eut un petit sourire.
« Tous les citadins sont reconnaissants envers Nevaeh pour tout ce qu'elle a traversé et enduré dans le seul but de nous rendre plus forts et meilleurs. Je pense que nous voulons tous rester conscients de ça et c'est pourquoi la statue est aussi ... explicite. » Il serra un peu plus la main d'Athena dans la sienne, admirant le paysage, pour finalement se mettre en route. Ils traversèrent une rue bondée et se retrouvèrent très vite devant un pub avec une devanture en bois. La pancarte indiquait que c'était ouvert alors Esteban pénétra à l'intérieur avec sa compagne. Il y avait quelques tables de libres alors Baban en sélectionna une et s'y installa en soupirant d'aise.
Déjà, l'on pouvait entendre chanter des hommes au fond de la pièce, une choppe de bière à la main, bras-dessus bras-dessous. Esteban ne se gêna pas pour gueuler un bon "j'ai faim" et demander à la serveuse de lui rapporter son repas habituel. Enfin, il demanda à la princesse ce qu'elle souhaitait engloutir, quant à elle. Peut-être seulement un breuvage ou avait-elle plus faim qu'elle ne le laissait paraître ?

Elle connaissait l'histoire de sa tante, mais jamais on ne lui avait raconté de cette façon. Athena demeura muette durant un moment, observant la statue avec beaucoup d'attention. Un sacrifice ? Elle se souvenait alors de sa mère qui lui racontait combien elle avait de la peine pour sa soeur, puisque celle-ci ne connaîtrait jamais la chance d'être mère, puisqu'elle avait fait le sacrifice de veillez sur son peuple avant son propre bonheur.
Une pointe de colère monta dans le coeur d'Athena, c'était triste et un poids beaucoup trop gros sur les épaules d'une seule et unique personne. Nevaeh n'était pas la seule qui prenait soin du peuple de la citée, alors pourquoi était-ce la seule qui n'avait pas le droit au bonheur ?

Hadès lui-même avait eut droit à un fils, alors pourquoi diantre cette dernière n'y avait pas droit également ? C'était injuste et le corps d'Athena ainsi que son esprit le laissa transparaître durant un moment, sous quelques étincelles d'électricité. Cependant, elle se calme suite aux paroles de Baban, au moins les citadins étaient reconnaissant, ce qui avait une certaine valeur, mais elle n'en demeurait pas moins d'accord avec sa mère ; c'était d'une infini tristesse.

Athena suivit finalement son petit ami vers le pub en question, observant l'endroit avec un mélange de surprise et d'un faible dégoût - il y avait un homme ivre dormant contre le mur, dans son vomis -. Bref, elle était curieuse alors elle entra à la suite de son copain et vint prends place à une table, observant l'endroit avec un air totalement ...

Perplexe. Alors c'était ça un pub ? Et les hommes aimaient réellement cette endroit ? La jeune femme tourna la tête vers Esteban qui hurlait avoir faim, puis posa le regard sur la serveuse - qui démontrait beaucoup de peau au niveau de la poitrine -, fronçant les sourcils pour finalement lancer un regard foudroyant à Esteban.

« Non merci, je n'ai pas faim. »

Esteban éclata de rire parce que l'un des hommes qui était en train de chanter tomba à la renverse parce qu'il s'était un peu trop énervé. Puis, tournant la tête vers la jeune femme, il constata qu'elle lui lançait un regard des plus foudroyants, et cela poussa le chevalier à réviser un peu sa bonne humeur. Peut-être n'était-elle pas convaincue par le lieu ou par l'ambiance ? Il se gratta un peu la tête et paru un instant mal à l'aise.

« Est-ce que je t'ai déjà parlé de mes parents ? » tenta-t-il avec une pointe de précaution. Il se pencha vers elle et tendit la main vers la sienne dans le but de la lui tenir. Il espérait qu'elle ne le repousse pas, mais il serait aussi compréhensif si Athena décidait de conserver ce mécontentement légendaire sur son beau visage. En dépit du caractère gênant de la situation, le jeune garde savait se montrer patient et aussi attentionné.

La serveuse s'en alla dans les cuisines, juste derrière le bar, avec un plateau couvert de verres vides qu'elle allait sans doute placer derrière pour qu'ils soient nettoyés. Les conversations allaient bon-train dans les alentours, mais Esteban ne prêtait attention qu'à la princesse. « Mon père et ma mère m'ont déposé à l'orphelinat alors que j'étais qu'un bébé. Tous les deux, ils ont des boulots vraiment très importants, et ils ne pouvaient pas m'emmener avec eux. » Il marqua une pause et poursuivit : « Mon père, par contre, était reconnu pour venir très souvent dans ce pub. » Il rougit un peu. « J'aime bien y venir et m'imaginer ce qu'il est devenu et de quoi il a l'air ... » Après tout, il ne se souvenait même pas de son visage.
Peut-être son explication n'avait-elle aucune valeur ? Peu importe.
Il décida d'être honnête.

Athena était reconnue pour son mauvais caractère, une fille capable de faire savoir et comprendre quand les choses n'allait pas. C'était impressionnant de sentir l'aura de celle-ci changer lorsqu'une situation l'agaçait, l'énervait, la rendait triste ou autre. Elle ne parlait pas, puisqu'elle n'avait pas besoin de le faire, son corps et aura parlait pour elle. Ainsi, quand elle remarqua Esteban qui changeait d'expression, elle sembla surprise, mais touchée de voir qu'il y faisait attention. Lorsqu'il vint lui prendre la main, elle serra celle-ci en jouant avec les doigts du garçon.

Oui, elle était mécontente, mais la vérité fut que la jalousie parlait beaucoup à sa place. Elle n'aimait pas savoir que son copain venait ici, entourer de fille à moitié nue, cela la rendait ... Insécure? Et s'il trouvait plus belle qu'elle ? Mieux qu'elle ? Heureusement, Baban posa une question et cela sortit la jeune femme de sa crainte, secouant doucement la tête en signe de négation.

Ils se connaissaient depuis peu, alors non, jamais Baban n'avait parler de ses parents et Athena devait l'admettre, elle était curieuse d'en savoir plus. Qui était les parents de ce garçon ? Que faisaient-ils et surtout, comment avaient-ils fait pour avoir un garçon aussi adorable et beau...
Cette pensée la poussa aux rougeurs durant un moment, avant de comprendre que son petit ami n'avait jamais connu son père et sa mère, ce qui la troubla un moment.

Elle ne le réalisa pas tout de suite, mais ses doigts se serrèrent un peu plus sur sa main.

« Je suis désolée pour tes parents... J'aurais bien voulu faire leur connaissance... » Elle savait combien c'était pénible de ne pas avoir l'un de ses parents près de soi... D'ailleurs, cette pensée lui fit remonté un flot de larme.

« J'aurais voulu que ma mère fasse ta connaissance et vois, combien tu es un garçon formidable... »

Elle se redressa vivement en s'excusant et quitta le pub en cherchant à contenir cette émotion. C'était encore trop nouveau pour elle et elle avait l'impression d'échouée, qu'elle n'était pas assez forte pour surmonter ceci.

Esteban hocha la tête à la négative, content qu'Athena ait un intérêt pour ses parents, mais ne souhaitant pas qu'elle s'imagine que c'était très grave et qu'il ne pourrait pas se remettre d'une situation aussi lourde. Quand Athena lui fit savoir qu'elle aurait aimé que sa mère puisse faire sa rencontre alors Esteban esquissa un léger sourire, prêt à lui répondre, mais celle-ci fila sans vraiment lui laisser l'occasion de s'exprimer. Il s'en étonna, se levant à son tour en laissant sa chaise faire un boucan monstre tandis qu'il sortait du pub. Une fois à l'extérieur, il jeta un coup d'oeil autour de lui, retrouvant Athena dans cette ruelle. Elle paraissait submergée par ses émotions (ou, en tout cas, en train de les affronter) et Esteban sentit que le seul moyen d'apaiser son coeur était d'être présent pour elle.

Il glissa un bras autour de la taille de la jeune femme et l'attira contre lui afin de la serrer dans ses bras. Puis, il berça le corps de la princesse contre le sien, respirant son odeur et lui glissant quelques mots à l'oreille. « Tu as le droit d'avoir de la peine ... C'est normal d'être triste ... ça ne fais pas de toi quelqu'un de faible, au contraire. » Esteban se sentait sincèrement triste pour la jeune femme ; perdre une mère ce devait être quelque chose de terrible et il pouvait comprendre que ce soit difficile à avaler. Esteban se sentit, d'ailleurs, le besoin d'ajouter : « Tu sais, quand j'étais petit, je pleurais tout le temps ... j'étais très émotif ... et c'est parce que les gens savaient toujours ce que je ressentais qu'ils me respectaient. Quand tu es toi-même, quoi qu'il arrive, personne ne peut t'atteindre ... » Il marqua une pause et conclut : « Je regrette de ne pas avoir connu ta mère, mais je sais que tout ce qui nous entoure ... jusqu'à ces fleurs là-bas ... est un cadeau qu'elle voulait t'offrir. Moi, je ne sais pas grand chose, mais je suis persuadé qu'elle t'aimais plus que tout au monde ... et qu'elle est heureuse tant que tu l'es toi aussi... »

Athena sursauta lorsqu'elle sentit une main contre elle et se calma en reconnaissant l'aura d'Esteban. Il était patient et adorable, compréhensif et avait toujours les bons mots pour lui faire comprendre que c'était ok. Ok d'être triste. Ok d'avoir de la peine. Ok de se sentir aussi seule par moment. Même si elle cherchait à se convaincre elle-même, la blessure était trop fraîche encore et le simple fait de ne plus avoir le droit à ce qu'elle avait avant, lui serrait la gorge fortement.

Elle se blotti contre Esteban en l'écoutant lui parler de ce qu'il était tout jeune et elle eut un petit sourire, reniflant doucement.

« Tu devais être tellement mignon tout petit... » C'était la première pensée qui lui traversa l'esprit.

Un petit Esteban de six ans, pleurant comme un gamin. Elle trouvait cela tellement mignon juste de l'imaginer, que ce fut comme un baume sur son coeur. Elle avala lentement en restant toujours contre lui, puis ferma les yeux.

« Merci... Tu me fais du bien, comme à chaque fois et j'ai envie d'être encore plus forte, juste parce que je voudrais être comme toi. »

Elle redressa la tête en le regardant tendrement puis posa les mains contre ses joues en venant lui offrit un simple et chaste baiser.

« Je t'aime. »
Puis elle lui sourit en venant lui prendre la main, retournant finalement dans le pub, parce qu'elle savait que baban avait faim et justement son repas était servit sur la table.

» [ EVENT #02 ] Dragon Fly [ PV ; Baban et Cherry ]
» Une maison rempli de nostalgie - PV Baban.

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